Escalibourne

Mardi : Mais que font ils donc ? Les prises tombent les unes après les autres, on court dans tous les sens au Daguey. On entend de part et d’autre du mur : « où sont les outils ? ; De quoi tu as besoin ? Qu’est-ce-que tu en penses ? » Ils sont encordés, seuls, sans assureurs, ils se gèrent. La bonne humeur est de la partie.

Mercredi, jeudi, vendredi : les prises qui avaient disparues ré-apparaissent, propres. Les voies changent, je ne reconnais plus rien. Ils sont fatigués, cela se voit, c’est physique il faut dire… Mais tout se fait comme s’ils avaient toujours fait ça. Une nacelle vient en renfort le vendredi soir, et heureusement qu’elle était là pour les voies dans le toit ! Ça rigole, ça s’entraide, ça teste aussi. Ils évaluent, rectifient, défont et refont… Jusqu’à la perfection.

Samedi le jour J :

8h00 : les bénévoles sont déjà là, ils vérifient tout, une nouvelle fois. Ils installent les tapis, re-font le point et s’apprêtent à accueillir le public.
9h00 : les premières équipes arrivent ! Enfin, on y est ! Le sourire est au rendez vous, le stress est palpable néanmoins.
10h00 : La compétition est lancée !!! « Les 12 heures d’Escalibourne », tant attendues et préparées depuis 2 ans, démarrent.

C’est à peine croyable. Les jeunes, de 10 à 16 ans, volent de prise en prise. Je galère sur une 5A pendant 15 min aux entraînements, et eux ils grimpent sans réfléchir, se retrouvent dans des positions tout à fait surprenantes, et ça passe en 2 min… c’est rageant ! Mais tellement chouette de voir ça ! Les heures passent. On fini par suggérer une pause casse croûte, on a l’impression qu’ils sont infatigable, on a du mal à les arrêter ! La pause est tout de même accueillie avec plaisir…. Mais de courte durée !!!

L’après midi, en plus de la compétition sur les voies, des petits jeux sont organisés : compétition de bloc, où il faut attraper un foulard avant son adversaire, très sympa ! Course de vitesse, muni de chaussette de ski sur les mains et les chaussons, et de lunettes à travers lesquelles ont ne voit plus grand-chose…. On se demande qui a eu cette idée folle !!! Les jeunes se prêtent au jeu et certains parviennent à grimper 8 mètres en moins de 15 secondes. Bon… Ils ne prennent pas qu’une couleur de prise… Je ne comprends pas bien pourquoi… ?

16h00 : on ramasse les feuilles de notation. Les jeunes sont épuisés… mais heureux ! Nous aussi ! Calcul des points, remises des récompenses, podium. Chacun reçoit un lot, et repart avec de belles images en tête. Personne ne semble avoir perdu son sourire !

Mais… ce n’est pas fini !!!

Pendant que les jeunes étaient remerciés, les moins jeunes (je les entends râler : je vous taquine) se préparaient. Lorsque le top départ est sonné, c’est une ruée vers l’or qu’on voit apparaître ! L’ambiance est festive, ils s’encouragent, même entre adversaire ! Tout le monde applaudit lorsqu’une voie difficile est achevée ! Cette ambiance est extraordinaire ! Ils osent et sortent des voies qu’ils n’essaient même pas de faire lors de leur entrainement…. C’est toute la magie de cette journée ! Les petites pauses restauration-boisson sont plus fréquentes que le matin, les bénévoles qui font le service ne chaument pas.

22h00, la compétition est terminée. A nouveau on compte les points, on quémande les feuilles aux retardataires (je ne cite pas, il se reconnaîtra…hein Thomas ?), on récompense.

Une bien belle journée, qui se termine toujours dans la joie vers minuit avec un groupe de bénévole resté pour tout ranger et nettoyer, après avoir partagé une petite bière !

Je pense pouvoir dire que… On attend les prochaines « 12h d’Escalibourne » avec impatience !!!

==> Retrouvez toutes les rubriques des 12h ICI <==